Salaparuta
De nombreuses personnes ne savent certainement pas que le premier au monde à graver un disque de Jazz fut Nick la Rocca, à la Nouvelle Orléans, avec un groupe de jeunes jazzistes dont Luis Prima et Roppolo, tous originaires de Salaparuta. Si c’est ici que conduisent les origines du Jazz, il faut également savoir que la nouvelle Salaparuta, avec son aménagement de routes linéaires et larges places, émerge à peu de kilomètres du vieux centre habité, complètement détruit par le tremblement de terre de 1968. Les fondations de l’ancienne église principale et de l’ancien couvent des Capucins ont été récupérées depuis peu, et le village conserve jalousement dans l’église principale, la statue du XVe s. de Blanche de Navarre, l’unique sauvée des décombres. Il faut venir à l’occasion de la célébration des autels de Saint Joseph ou de l’ncontru, le jour de Pâques, parmi les simulacres du Christ et de Marie, sans oublier de déguster une succulente et typique ‘nfigghiulata accompagnée du délicieux vin Salaparuta DOC produit sur le territoire.
De nombreuses personnes ne savent certainement pas que le premier au monde à graver un disque de Jazz fut Nick la Rocca, à la Nouvelle Orléans, avec un groupe de jeunes jazzistes dont Luis Prima et Roppolo, tous originaires de Salaparuta. Si c’est ici que conduisent les origines du Jazz, il faut également savoir que la nouvelle Salaparuta, avec son aménagement de routes linéaires et larges places, émerge à peu de kilomètres du vieux centre habité, complètement détruit par le tremblement de terre de 1968. Les fondations de l’ancienne église principale et de l’ancien couvent des Capucins ont été récupérées depuis peu, et le village conserve jalousement dans l’église principale, la statue du XVe s. de Blanche de Navarre, l’unique sauvée des décombres. Il faut venir à l’occasion de la célébration des autels de Saint Joseph ou de l’ncontru, le jour de Pâques, parmi les simulacres du Christ et de Marie, sans oublier de déguster une succulente et typique ‘nfigghiulata accompagnée du délicieux vin Salaparuta DOC produit sur le territoire.
HISTOIRE
SALAPARUTA: deux noms, une histoire, un site pour indiquer l’ancienne Sala des Arabes devenue par la suite celle de la famille des Paruta, qui en 1507 ajoutèrent le statut de véritable hameau à la dénomination de la ville originelle. L’histoire est millénaire et se lie à celle du territoire environnant: habitée par les Sicanes, les Elymes, les Grecs et les Romains, elle a maintenu des empreintes plus significatives de la domination arabe qui a laissé ses traces dans les cultures agricoles et dans la toponymie. Les Arabes considéraient ces terrains fertiles et riches d’eau, des lieux idéaux pour implanter des cultures et des jardins, construire des cubas (de l’arabe qubba, coupole), des moulins à eau, des hameaux (regroupements d’habitation) appelés rabateddi qu’ils appelèrent Belich, Salah, Taruch. Rahal al Merath était le hameau autour d’un château ou d’une tour où se transférèrent les habitants de Salah, et ensuite ceux des autres hameaux, donnant vie à une nouvelle Sala. Celle-ci devint Sala dei Paruta à la suite de l’achat de la baronnie de la part de Ruggiero Paruta en 1436. « Montagnes, bois, eaux », terres de pâturage procurèrent à Ruggiero le titre de baron de Sala, mais ce fut Geronimo Paruta en 1503 qui eut la possibilité royale d’étendre le nouvel habitat. Après des siècles, en 1968, le tremblement de terre! Destruction et mort déterminent l’abandon du vieux centre urbain et le déplacement dans la fraction de San Cusumano, près de la Costa di li cuti, à 170 m d’altitude. La nouvelle Salaparuta est une ville moderne, propre et dynamique avec de larges routes et places, dotée de nouvelles maisons et de nouveaux édifices publics. Salaparuta est orgueilleuse d’avoir une célébrité originaire de la ville: Nick La Rocca (1889-1961), cornettiste de jazz classique, qui fit le premier disque jazz de l’histoire en 1917 et dont le père émigra en 1876 à la News Orléans. Salaparuta célèbre Nick par un buste près du centre social et lui a dédié à l’occasion du 75ème anniversaire du disque, le Nick La Rocca Memorial Day.
PAYSAGE
Salaparuta nouvelle, reconstruite sur un moderne plan urbain, est située dans la vallée du Haut Belice, à la droite du fleuve et sur les pentes du mont Porcello, dans une zone aux aspects environnementaux et naturels variés. La vue y embrasse un panorama allant jusqu’au monts de Alcamo et de San Giuseppe Jato, vers la montagne de Entella, vers le bas jusqu’au littoral de Sélinonte et sur les territoires voisins de Gibellina, Sambuca, Santa Margherita Belice et Montevago. Le pont routier sur le Belice doté de hauts bord à éventail, marque la vallée entre les provinces de Trapani et Agrigente. Par les espaces ouverts de l’Eglise Principale de l’ancienne Salaparuta, le paysage agricole impose son identité: vallées, collines cultivées de vignobles, qui identifient également une zone de vins DOC, et oliviers qui font partie de la zone DOP vallée du Belice. Un paysage urbain dévasté par le séisme de 1968, mais qui se reconnaît dans son territoire.
NATURE
Les éléments naturels, diffusés en mosaïque, qui reconduisent à l’ancien bois méditerranéen sont partout présents en tant que résidus d’un système désormais quasi disparu. Le Mont Porcello et le Bois de Sinapa présentent des formations de maquis d’une grande importance naturelle et paysagère. Sur les parois rocheuses abruptes on retrouve des végétations rupestres. Pour le reboisement, on utilisa cependant des espèces exotiques. Ces plantations ont un rôle de protection du bouleversement hydrogéologique et permettent d’amorcer les processus de formation du maquis favorisant la flore locale et l’évolution de la végétation vers des formes plus avancées. Le patrimoine faunique et ornithologique est très varié et intéressant.
TRADITIONS
Les symboliques autels de Saint Joseph, saint de la Providence, sont l’expression d’une tradition qui chaque année se renouvelle. Les 18 et 19 mars, ils sont en effet installés dans les maisons privées pour défaire un vœu, la prummissioni. Recouverts de très fins draps brodés, ils sont décorés de laurier, d’oranges, de citrons, de gros pains ronds, cucciddati, et des typiques squartucciati, pâte feuilletée remplie de figues, aux formes symboliques, modelées par les expertes femmes du pays qui avec patience et habileté créent d’exceptionnelles formes faisant affleurer la couche des figues. Dans la journée du 18 il est de coutume d’offrir pâtisseries, pains et pois chiches à qui visite l’autel: en le recevant il ne faut jamais dire merci car le don est un dû du patron de maison à l’invité. Le 19 est offert un déjeuner à trois personnes, autrefois trois pauvres représentant la Sainte Famille. Le menu est particulièrement riche bien que la viande et le poisson soient interdits. Il doit comporter par contre un plat de spaghettis agrémentés d’une sauce spéciale faite de tomates, enrichie de brocoli, de pointes d’asperges, de fenouil et le tout saupoudré de chapelure grillée. Ce qui n’est pas consommé par les trois convives est offert aux voisins et parents. Une autre coutume est de réaliser pour Pâques les cannatuna, de véritables œufs décorés de pâte sucrée colorée. Aujourd’hui les photos d’autrefois présentant les femmes de Salaparuta avec les récoltes (rutedda) et les lourdes quartare, sorte de jarre, sur la tête, près de la source « li Cannoli », peuvent apparaître folkloriques. Elles assument cependant une valeur testimoniale tangible d’activité si on considère le contexte de vie dépourvu de technologie, mais riche de dévouement au travail, qui pour les hommes se déroulait dans les champs et dans les carrières de tuf.
RELIGION ET COUTUMES
La religiosité est un élément caractéristique des habitants qui ont toujours démontré au cours des siècles une fervente vénération pour leurs propres protecteurs, Saint Joseph et la Vierge Bienheureuse du Piraino, auxquels sont consacrés de solennelles célébrations. Une grande vénération est réservée à la pierre représentant l’image de la Madone du Piraino, qui fut selon la tradition miraculeusement découverte autour du XVIe s., par une certaine Béatrice qui lavait le linge près d’un torrent. A l’entrée de la ville, le monument réalisé par le sculpteur Giovanni Alessi rappellent avec émotion la visite du Pape Jean-Paul II en 1982 et l’hommage que lui rendirent les gens du pays. Très frèquentèe est la célébration des rites de la Semaine Sainte qui se déroulent entre dévotion et anciennes usances populaires, commençant le Jeudi par l’Eucharistie de Jésus in Coena Domini. Le premier après-midi du Vendredi a lieu l’émotionnante fonction des trois heures d’agonie, culminant la mort du Christ sur la croix avec l’abaissement de tête, tandis que le soir a lieu la procession du Christ dans l’urne. Le samedi à minuit, le Christ émerge en sortant du sépulcre par le biais d’un mécanisme. Le jour de Pâques, préannoncé par un Ange, a lieu la spectaculaire ncontru (rencontre) entre les statues de la Madone et du Christ ressuscité en la présence de fidèles acclamant et de touristes. Est encore vif le souvenir des miraculeuses larmes du chevet en gypse, représentant le Sacré Cœur du Jésus, apparues dans une maison privée les 13, 14,15 et 25 janvier 1957, les mêmes jours où à distance de onze ans se seraient vérifiées les secousses du tremblement de terre qui ont bouleversé la Vallée du Belice. Une communauté d’émigrés en Australie et en Argentine maintient de forts liens avec la terre native.
ART
Les œuvres d’art récupérées dans les décombres du séisme sont aujourd’hui présentées dans deux nouvelles églises: à l’entrée de l’Eglise Principale se trouve la statue de la Regina Bianca di Navarra, considérée comme le simulacre de Sainte Catherine d’Alexandrie, un des premiers exemples de sculpture italienne du XVe s., attribuable à un artiste de formation napolitaine à qui fut donné le nom de Maestro de la Reine Blanche. Dans l’église même sont présents le Crucifix (1755) de frère Benedetto Valenza, situé sur le maître-autel et la pierre peinte représentant la Madone du Piraino (XVIe s.), une Madone à l’enfant assise sur un poirier, selon une iconographie hispano-portugaise, et à ses pieds sont agenouillés Saint Jean-Baptiste et Saint Nicolò di Bari. Un groupe processionnal en bois présentant le même sujet (début XXe s.) se trouve désormais dans l’église de la Sainte Trinité.
MONUMENTS
En arrivant à Salaparuta on est accueilli par le Monument aux morts (1926), l’unique récupéré de l’ancienne ville et voulu par la communauté des émigrés de Brooklyn. On compte de nombreuses architectures contemporaines de qualité: l’église principale, conçue par Gaetano Averna et sur laquelle Luigi Giocondo intervint par la suite, présente un curieux plan en éventail et une façade caractérisée par une structure de piliers; l’église de la Trinité, dessinée par l’architecte Vito Corte, est plus simple et plus linéaire et présente un vaste parvis. Certains édifices publics méritent une attention particulière: l’Observatoire architectonique, conçu par Antonello Sotgia et Giuseppe Cangemi et destiné à conserver les projets de reconstruction des œuvres publiques des pays de la Vallée du Belice; le Centre social, de l’architecte Saverio Bono, présentant une alternance d’espaces vides et pleins, de lignes droites et courbes.
OENOGASTRONOMIE
Depuis toujours la viticulture fut pratiquée sur le territoire. Aujourd’hui elle représente le secteur productif prédominant. Les vins blancs et rouges, produits sur le territoire de la Commune de Salaparuta, ont obtenu la dénomination d’origine contrôlée DOC le 8 février 2006. Les cépages autochtones Catarratto, Grillo, Insolia, Grecanico et Nero d’Avola sont accompagnés de cépages internationaux comme: Chardonnay, Sangiovese, Syrah, Merlot et Cabernet Sauvignon qui réussissent à exprimer d’extraordinaires caractéristiques de qualité œnologique. Les produits DOP du territoire sont l’olive Nocellara del Belice dont est issue une huile extra vierge de qualité, à la saveur fruitée et à l’arrière-goût d’amande, et la Vastedda del Belice, un fromage à pâte filée de lait de brebis autochtone. Un véritable délice est la nfigghiulata, pâte de pain farcie d’oignons, patates et saucisse. Pour Saint Martin, le 11 novembre, on prépare la muffuletta, un pain particulièrement souple.
EVENEMENTS ET MANIFESTATIONS
La place Paruta est le principal endroit de rencontres et rassemblements sociaux, tandis que le Centre polyvalent accueille séminaires, expos et événements. En août a lieu une manifestation qui promeut la valorisation des produits typiques avec dégustations accompagnées du vin Salaparuta DOC. Des expos de divers genres ont lieu à l’occasion de la festivité de Saint Joseph, dont celle des squartucciati. Des spectacles et des concerts se déroulent aussi bien dans l’auditorium du centre social que dans le Couvent des Capucins à Salaparuta Vecchia; des concerts Jazz sont en outre organisés par le Centre d’Etudes et de Recherches Nick la Rocca. La ville a lancé une initiative d’importance nationale: le Primo trofeo nazionale di panca, le “Trophée Sicile – Ville de Salaparuta”.
LES RUINES DE SALAPARUTA
Ce qu’il reste du vieux centre habité de Salaparuta, détruit par le séisme de 1968, est un amas de ruines parmi lesquelles émergent les vestiges de maisons, la base de la tour carrée du château des Paruta, la partie basse des murs du périmètre de l’église principale, la base des piliers de la nef et les structures des autels latéraux. Présentant un plan basilical à trois nefs, un transept et une haute coupole, elle était dotée d’une façade très élancée dans la partie médiane, typique des meilleurs exemples du baroque sicilien. Sur le mur externe de la maison Sancetta, une petite niche rappelle l’endroit où sont apparues, en janvier 1957, les miraculeuses larmes d’un chevet en gypse, représentant le Sacré Cœur de Jésus. De récentes restaurations ont remis sur pied le couvent des Capucins (XVIIIe s.) avec l’insertion de nouvelles structures métalliques. Il ne reste de l’annexe église seulement la façade et son portail décoré.
Le bellezze (fr) di (fr)Salaparuta
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